Que vous soyez une entreprise en quête d’explications sur les tarifs d’un graphiste freelance ou un copain graphiste indépendant qui cherche à positionner son offre, cet article est fait pour vous !
En effet, il est parfois difficile de comprendre les prix d’un graphiste freelance… Pourquoi sont-ils si élevés ? Comment sont positionnés les concurrents ? Que valent les solutions « pas chères » qu’on peut trouver sur internet ?
Dans cet article, je vous propose de décortiquer le tarif d’un graphiste indépendant, lets’ go ! 😃
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Comprendre le prix d’un graphiste freelance
Un graphiste freelance détermine le prix de ses prestations en fonction de son travail et du temps nécessaire à sa réalisation. Il prend en compte le paiement de ses charges et l’achat de son matériel (ordinateur, logiciels de création, tablette graphique, appareil photo…).
Le freelance est à la disposition du client et ne bénéficie pas d’avantages salariaux : congés payés, assurance chômage, indemnités de licenciement, primes…
Laissez-moi vous expliquer en toute transparence, la répartition des différentes dépenses et salaire sur le chiffre d’affaire.
Cotisations sociales & fiscales (25% du CA)
Ces fameuses taxes que tout indépendant est en joie de payer ! En fonction du statut de l’entreprise que le freelance a créé, les charges peuvent être différentes. Je me permets de parler de mon statut (auto-entrepreneur) pour vous donner un exemple.
✅ En auto-entreprise : le taux des cotisations sociales s’élèvent à 22% (pour les prestations de services – BNC).
✅ Il faut rajouter à ça l’impôt libératoire sur le revenu. Pour les activités libérales, ce taux est de 2,2%.
✅ La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) correspond à un impôt local (idem taxe foncière pour les particuliers). Elle peut varier entre 200 et 2200€ et elle est calculée en fonction du chiffre d’affaire et de la valeur locative du local professionnel.
✅ La Cotisation pour la Formation Professionnelle (CFP) : cette contribution permet à l’auto-entrepreneur de profiter d’un droit à la formation professionnelle. La CFP correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires (0,2% pour les professions libérales).
Fournitures, licences, déplacements (15% du CA)
Il faut considérer que le graphiste freelance fonctionne comme une vraie entreprise ! D’autres frais professionnels doivent être comptabilisés, par exemple :
– Les logiciels (Suite Adobe, WP Rocket, DIVI, compta…),
– L’assurance pro & la mutuelle,
– La prévoyance santé,
– Les fournitures & matériels,
– Les déplacements (essence, péage, parking),
– La communication (site internet, pub réseaux sociaux…).
Comptabilité & gestion (10% du CA)
A travers cette partie, je voudrais parler du temps « non travaillé ».
Il est indispensable pour un freelance de s’accorder du temps pour faire de la prospection, pour faire sa comptabilité, pour rédiger des devis, pour répondre au téléphone…
Mais aussi pour les vacances ! (nous aussi, on a bien le droit à un peu de détente ☀️☀️☀️). Ce sont des jours où le professionnel indépendant n’est pas payé (à contrario du salarié en entreprise qui possède les congés payés). Il faut donc anticiper et garder de la trésorerie pour pouvoir palier au manque de revenu pendant cette période.
Frais fixes (5% du CA)
Les frais fixes liés à l’activité comme le loyer, les abonnements internet et téléphoniques ainsi que l’électricité du local sont à ajouter aux autres charges du freelance.
Salaire (45% du CA)
C’est la part du chiffre d’affaire qui correspond au salaire net (bénéfices) et qui permet au freelance de vivre.
Il est nécessaire aussi de comprendre qu’un freelance ne travaille pas 30 jours dans le mois. Comme expliqué un peu plus haut dans cet article, le temps d’une indépendant n’est pas fait que de projets. Il doit aussi jongler avec des jours réservés pour la gestion de son entreprise ainsi que les jours de vacances ou de maladie.
Autres facteurs : l’expérience et la localisation
Vous avez forcément dû remarquer que tous les graphistes freelances ne possèdent pas les mêmes exigences tarifaires.
Le premier levier correspond à l’expérience profesionnelle du graphiste : de 0 à 2 ans d’expérience, on considère que le niveau est débutant (ou junior). De 2 à 7 ans, le niveau passe au confirmé. Puis au niveau sénior pour les expériences de plus de 7 ans. Plus le graphiste a de l’expérience et plus son tarif sera élevé.
Le deuxième levier est la situation géographique : cette notion est assez simple à comprendre car elle s’adapte complètement au niveau de vie de chaque ville. Un graphiste habitant à Paris aura plus de charges fixes qu’un graphiste habitant dans une petite ville de province. Son coût en sera évidemment impacté.
N’hésitez pas à consulter cet article intéressant sur les tarifs des graphistes freelance en fonction des villes et de leur expérience.
Les avantages d’un graphiste freelance
Travailler avec un.e graphiste freelance a de nombreux avantages. Il vous permet entre autres :
✔️ D’avoir une identité visuelle forte, différenciante et de qualité (idem agence)
✔️ D’avoir une création à votre image, avec laquelle vous êtes complètement en phase
✔️ De bénéficier d’un accompagnement et de conseils privilégiés
✔️ De choisir une solution au juste prix
Je vous laisse découvrir mon article complet sur Pourquoi faire appel à un designer freelance ?
Attention au graphiste « pas cher »
Certaines raisons peuvent expliquer des tarifs « trop » avantageux. A vous de vous renseigner sur ces différents aspects pour être sur de faire le bon choix.
Le graphiste débutant
Peu expérimenté et peu qualifié, un graphiste débutant peut pratiquer un tarif plus bas. En effet, un étudiant, ou un graphiste tout juste sorti de l’école n’aura pas la même légitimité à demander un certain prix sa prestation.
On voit aussi d’autres pratiques pour « casser les prix » : en effet certains graphistes n’hésitent pas à brader les prix sur un temps limité pour trouver plus de clients ou faire un free en parallèle des études ou du travail.
Les graphistes débutants peuvent tout à fait convenir (je n’ai aucun doute la dessus, y’en a des bons 😉). Tout dépend de ce que vous recherchez !
Le copieur / usurpateur
Un autre point de vigilance à avoir et qui peut justifier un prix anormalement bas, est le fait que le graphiste copie le travail d’un autre. Il y passe beaucoup moins de temps et donc arrive à vous facturer un prix dérisoire.
Cependant, utiliser un logo qui serait « copié » peut faire l’objet d’une faute grave. Et oui ! le plagiat ou contre-façon, peuvent aussi se pratiquer dans le domaine du graphisme. Allez voir cet article intéressant à ce sujet !
L’international
La mondialisation touche aussi la sphère du graphisme ! Il est maintenant possible que le graphiste qui vous propose un devis assez bas, ne travaille pas en France.
Là aussi, je préfère préciser qu’il y a aucun soucis avec le fait de faire appel à des designers étrangers. C’est comme choisir de consommer local ou pas, ça reste un choix personnel.
Faire travailler un graphiste professionnel de votre commune/ville ou pas loin, c’est aussi faire fonctionner l’économie locale et pouvoir instaurer une véritable relation de confiance.
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Pour résumer
J’espère qu’à travers cet article, vous aurez une vision plus claire sur les tarifs des graphistes freelance. Et parce que c’est toujours sympa les synthèses (perso, j’adore), voici les 4 points que l’on peut retenir :
✔️ Le prix d’une prestation n’est pas égale au salaire net du freelance.
✔️ Un graphiste indépendant possède, au même titre qu’une entreprise, des charges à payer.
✔️ Renseignez-vous bien sur votre futur graphiste freelance afin d’éviter les mauvaises surprises.
✔️ Pensez aux jours non facturables qui sont nécessaires pour la bonne santé de son entreprise (prospection, compta, jours de vacances…).
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